Édition du mardi 28 septembre 2004
Rendez-vous salarial avec les fédérations de fonctionnaires fin octobre, début novembre
Il faudra peut-être prévoir une hausse des salaires de la fonction publique en 2005.
Renaud Dutreil a en effet indiqué, lundi, dans un entretien à l'AFP, qu'il recevrait les syndicats de fonctionnaires "fin octobre, début novembre" sur les salaires, affirmant qu'"il n'y a pas d'alternative" à la réduction des effectifs si l'on veut "garantir le pouvoir d'achat".
"Nous aurons un rendez-vous salarial avec les fédérations de fonctionnaires fin octobre, début novembre. Lors de ce rendez-vous, nous ferons un constat qui débouchera sur une négociation s'il y a matière à négocier", a déclaré le ministre de la Fonction publique, qui s'est dit "prêt à sortir de l'impasse méthodologique et à aborder tous les sujets souhaités par les syndicats".
"Dans le projet de loi 2005, il n'y a aucune mesure sur le point indiciaire" qui sert de base de calcul pour les salaires des fonctionnaires. "Mais 400 millions d'euros sont prévus pour des mesures salariales catégorielles, c'est loin d'être négligeable", a ajouté le ministre.
Aucune revalorisation des salaires n'a été accordée en 2003 aux fonctionnaires, et seuls 0,5% de revalorisation ont été consentis pour 2004. Selon les syndicats, depuis janvier 2000, le différentiel avec l'inflation s'élève à près de 5% de perte de pouvoir d'achat.
"Si nous voulons garantir le pouvoir d'achat des fonctionnaires, en respectant les choix du gouvernement de ne pas augmenter les impôts et en respectant le pacte de stabilité, alors nous devons limiter notre flux d'embauches chaque année à 40 000 par an maximum, d'ici 2015", a déclaré Renaud Dutreil (pour une moyenne de 77 000 départs en retraite chaque année sur la même période).
"Si on veut garantir le pouvoir d'achat, il n'y a pas d'autre solution, pas d'alternative. Ce n'est pas une discussion de marchand de tapis, c'est un constat de nécessité", a souligné M. Dutreil.
Selon le ministre, "il faut réduire les effectifs de l'Etat de façon régulière et intelligente et ne pas appliquer uniformément et brutalement la règle de un départ en retraite sur deux non remplacé".
"Le budget 2005 prévoit la suppression de 7 188 emplois dans la fonction publique de l'Etat, après 4 561 en 2004 et 1745 en 2003. Petit à petit le gouvernement arrive à inverser la tendance, mais pas assez vite. Si l'on préserve certains secteurs où la qualité du service public est fonction du facteur humain, il y aura alors d'autres secteurs où on en arrivera à deux départs non remplacés sur deux", a souligné M. Dutreil.
"Nous avons une décennie historique pour la réforme de l'Etat, il faut mettre les bouchées doubles", a ajouté le ministre qui compte également sur quelque 100 000 départs en retraite anticipée d'ici 2008 pour les fonctionnaires ayant commencé à travailler jeunes.c=http://www.upgradead.com
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2